"Celui qui pille avec un petit vaisseau se nomme pirate ; celui qui pille avec un grand navire s'appelle conquérant" Proverbe Grec

JR Tolkien

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Le JR Tolkien est une goélette à hunier néerlandaise construite en 1964. Il fut d'abord employé au transport de marchandises dans la Mer du Nord et en Mer Baltique sous le nom de Dierkow.

Le JR Tolkien a été racheté en 1996 par la famille Van der Rest qui en a fait un navire de croisière. Cette luxueuse goélette peut transporter 90 passagers pour une journée de mer et jusqu'à 32 pour les croisières. Elle dispose de 11 cabines avec douche et WC.

Le principal salon peut recevoir jusqu'à 50 personnes pour le dîner.


Équipage : 7 hommes, 90 passagers 
Gréement : Goélette à hunier 
Débuts : 1964 
Longueur hors-tout : 41,7 m (hors-tout) 
Longueur de coque : 36 m 
Maître-bau : 7,80 m 
Tirant d'eau : 3,2 m 
Voilure : 628 m² (7 voiles) 
Déplacement : 139 tonnes 
Motorisation : Caterpillar (365cv) 
Chantier : Chantier Edgar André, Magdebourg Allemagne 
Armateur : Van der Rest Charter 
Port d’attache : Amsterdam, Pays-Bas

Egger Ph.

Juan Sebastián de Elcano

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Le Juan Sebastián de Elcano est un quatre-mâts goélette à hunier en acier et le voilier école de la marine espagnole.

C'est actuellement le troisième plus grand voilier du monde après le Sedov et le Krusenstern.

Il a été nommé en l'honneur du grand capitaine sous Magellan, le basque Juan Sebastián Elcano. Ses armoiries sont un globe, au-dessous duquel il y avait cette devise : Primus circumdedisti me (« c'est toi qui le premier m'as contourné »).

L’Elcano (comme il est appelé par son équipage) a accompli dix voyages autour du monde, sans franchir le cap Horn, mais à travers le canal de Panamá. Ses quatre mâts portent des noms spéciaux et ne sont pas nommés de façon conventionnelle, mais d'après les navires école précédents, à trois-mâts : Blanca, Almansa, Asturias et Náutilus. Les noms normaux sont (palo) trinquete (mât de misaine), (palo) mayor proel (grand mât), (palo) mayor popel (grand mât arrière) et mesana (mât d'artimon).

Il a remporté plusieurs fois le Boston Teapot Trophy, en 1979, 1997 et 19992, sa meilleure performance étant de 1 126 milles en 124 heures.



Autres noms : BE1 Juan Sebastián de Elcano, Elcano
A servi dans : Marine espagnole
Commandé : 6 avril 1923
Quille posée : 24 novembre 1925
Lancement : 5 mars 1927
Mise en service : 29 février 1928
Type : quatre-mâts Goélette à hunier
Longueur : 113 m
Maître-bau : 13,1 m
Tirant d'eau : 7 m
Tirant d'air : 9 m
Déplacement : 3 750 tonnes
Tonnage : 2 864 TJB
Propulsion : voile
Vitesse : 17,5 nœuds
Armement : 2 canons de 37 mm
Rayon d'action : 10 500 milles marins / 73 jours
Équipage : 257 marins
Chantier naval : Chantiers navals de Cadix, Echevarrieta y Larriñaga de Cádiz
Port d'attache : Cadix Espagne



Egger Ph.

Kaiwo Maru

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Le Kaiwo Maru (ou T.S. Kaiwo Maru) a été construit en 1930 à Kōbe sur le chantier naval Kawasaki, en même temps que son sister-ship le Nippon Maru pour devenir navire-école de la marine marchande.
Ce quatre-mâts barque est aujourd'hui un navire-musée.

La fin de ses travaux s'est effectuée, comme pour le Nippon Maru au chantier naval Ramage et Ferguson Ltd. à Édimbourg en Écosse où a été construit le København.

Depuis 1943, il appartient à la Marine nationale japonaise et navique essentiellement sur l'Océan Pacifique, faisant divers voyages aux États-Unis et Hawaï.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est transformé en navire de fret pour l'effort de guerre dans les eaux japonaises. Après la guerre, il réalise le rapatriement de ressortissants japonais, civils comme militaires.

En 1952, il est regréé en quatre-mâts barque, repeint en blanc et reprend son activité de navire-école dans le Pacifique.

En presque soixante ans de carrière, le Kaiwo Maru a formé 11 425 marins et a parcouru 1 950 000 km, soit 49 fois le tour de la terre.

En 1989, il est remplacé par le Kaiwo Maru II.

Depuis 1990, le Kaiwo Maru (« roi de la mer ») a rejoint le Kaiwo Maru Park, situé au port de Toyama-Shinko.


Gréement : quatre-mâts barque
Débuts : février 1930
Longueur hors-tout : 97 m
Longueur de coque : 93,50 m
Maître-bau : 12,92 m
Tirant d'eau : 6,42 m
Voilure : 2 397 m2 (29 voiles)
Déplacement : 2284 t
Chantier : Kawasaki Dockyard Co. Ltd Kōbe - Japon
Port d’attache : Tokyo - Japon

Egger Ph.

Kaiwo Maru II

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Le Kaiwo Maru II (ou T.S. Kaiwo Maru II) a été construit en 1989 sur le chantier naval Sumitomo Heavy Industries, Ltd. au Japon. Il est le sister-ship du Nippon Maru II lancé en 1984.

Ce quatre-mâts barque remplace le Kaiwo Maru, navire-musée visible au Kaiwo Maru Park de Tokyo.

Il est géré par l'Institut national de formation pour la navigation maritime (NIST) à Yokohama.

À quatre reprises, en 1990, 1991, 1994 et 1995, le Nippon Maru II a remporté le Boston Teapot Trophy. C'est le prix qui récompense chaque année le voilier le plus rapide et qui couvre la plus grande distance sur une période de 124 heures (5 jours et 4 heures) entre le 1er janvier et le 31 décembre.



Gréement : quatre-mâts barque
Débuts : septembre 1989
Longueur hors-tout : 110,09 m
Maître-bau : 13,80 m
Tirant d'eau : 6,58 m
Voilure : 2 760 m2 (36 voiles)
Déplacement : 2 556 t
Capacité : 199 personnes
Vitesse : 14,2 nœuds
Chantier : Sumitomo Heavy Industries Ltd. - Japon
Armateur : Institut national de formation pour la navigation maritime (NIST)
Port d’attache : Tokyo - Japon

Egger Ph.

Kaskelot



Le Kaskelot (littéralement « cachalot » en danois) est un trois-mâts barque à coque bois, construit au Danemark en 1948, pour la Royal Greenland Trading Company, rénové en 1983 pour les besoins du cinéma.

En 1948, le Danemak lance ce navire en bois gréé en ketch et doté d'une double coque, comme ravitailleur pour le Groenland.

Il sert ensuite comme navire de soutien de pêche aux îles Féroé.

Racheté en 1983 par le Britannique Robin Davies, il est transformé en trois-mâts barque. Le Kaskelot commence sa carrière cinématographique.

En 1984, il rejoint le Groenland, et y utilisé comme équivalent du Terra Nova du capitaine Scott, puis pour servir à remplacer le Fram de Nansen, le voilier de L'Île au Trésor.

En 1995, on le voit dans le film français Beaumarchais, l'insolent, puis au générique de la série La rivière Espérance, tourné au large de Cherbourg.

Il fait partie de The Square Sail Fleet1 qui possède aussi l’Earl of Pembroke et le Phoenix. Cette flotte a été soigneusement reconstituée pour servir lors de tournages de films.

Il a participé, en 2005, aux célébrations du 200e anniversaire de la bataille de Trafalgar à Portsmouth.

Le Kaskelot est également disponible pour la formation des jeunes marins et pour des croisières, avec ses 3 cabines passagers.


Équipage : 14 marins
Gréement : trois-mâts barque
Débuts : 1948
Longueur hors-tout : 47 m
Longueur de coque : 34 m
Maître-bau : 8,50 m
Tirant d'eau : 3,60 m
Voilure : 882 m² (17 voiles)
Déplacement : 450 tonnes
Capacité : 12 passagers
Chantier : Svendborg  Danemark
Armateur : Square Sail Fleet Royaume-Uni
Port d’attache : Bristol  Royaume-Uni

Egger Ph.

Khersones




Le Khersones est un trois-mâts carré moderne, construit aux chantiers navals polonais de Gdansk, navire-école Ukrainien. Il est surnommé La Dame de Crimée.


Initialement prévu pour l'instruction des cadets de la marine marchande soviétique il devait remplacer un autre grand voilier : le Tovarishch. Avec l'éclatement de l'URSS, il est devenu la propriété de l'Institut Technologique Maritime de Kertch, au bord de la Mer Noire, en Ukraine, comme navire-école des jeunes marins de ce nouveau pays.

le Khersones est le sister-ship d'une nombreuse lignée de grands voiliers, dont l'ainé est le Dar Młodzieży polonais, en compagnie des Russes Mir, Pallada et Nadejda et de l'Ukrainien Druzhba.

Son nom est un condensé de deux lieux : la presqu'île Chersonèse en Mer Noire, et la ville de Kerson.

À partir de 1993, par besoin financier, il embarque des passagers pour différentes croisières.

En janvier 1997, il passe le cap Horn avec une centaine de passagers, et poursuit depuis lors une route plus calme en participant aussi à différents Tall Ships' Races.

Comme le Pogoria, l’Iskra II, le Kaliakra, le Dar Młodzieży et le Fryderyk Chopin, le Khersones a été dessiné par l'architecte naval Zygmunt Choren.



Équipage : 50 marins,70 cadets, 80 stagiaires
Gréement : trois-mâts carré
Débuts : 1982
Longueur hors-tout : 109,40 m
Longueur de coque : 79,40 m
Maître-bau : 14 m
Tirant d'eau : 6,60 m
Voilure : 2771/3015 m² (26 voiles)
Déplacement : 2946 tonnes
Architecte : Zygmunt Choren
Motorisation : 2 Ciegerski-Sulzer diesel
Chantier : Stocznia Gdansk - Pologne
Armateur : Institut naval technologique
Port d’attache : Kertch- Ukraine

Egger Ph.


Krusenstern

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Le Krusenstern (en russe: Барк «Крузенштерн» : en anglais Kruzenshtern) est un quatre-mâts barque russe construit en 1926 à Bremerhaven-Wesermünde, en Allemagne, sous le nom de Padua (du nom de la ville italienne de Padoue).

Il a été donné à l'URSS en 1946 au titre des dommages de guerre et rebaptisé du nom de l'explorateur du début du XIXe siècle, Adam Johann von Krusenstern (1770-1846).

Des quatre Flying P-Liner qui existent encore, l'ex-Padua est le dernier en service. Il est basé dans les ports de Kaliningrad (anciennement Königsberg), sur les bords de la mer Baltique, et Mourmansk. Après le Sedov, un autre ancien navire allemand, c'est le plus grand des voiliers traditionnels encore en activité.

Originellement, comme tous les Ligne-P, il était peint aux couleurs du drapeau de l'Empire allemand, noir (au-dessus de la ligne de flottaison), blanc (ligne de flottaison) et rouge (coque sous la ligne de flottaison).


Dernier des Flying P-Liner, le Padua était notamment affecté au transport de matériaux de construction vers le Chili et revenait chargé de nitrate par le cap Horn. Plus tard, il transporta du blé depuis l'Australie. Le voyage inaugural de Hambourg à Talcahuano (Chili) dura 87 jours. En 1933-1934 il remporta un record en effectuant le trajet de Hambourg à Port Lincoln (Australie) en 67 jours. Avant la Seconde Guerre mondiale, il effectua 15 voyages au Chili et en Australie. Il effectua son voyage le plus rapide en 1938-1939, de Hambourg à l'Australie via le Chili et retour à Hambourg en 8 mois et 23 jours sous le commandement du capitaine Richard Wendt — un record mondial pour ce type de navire qui ne fut jamais battu.

Le 12 janvier 1946, il a été donné à l'URSS pour être intégré dans la flotte soviétique de la Baltique. Il est resté basé au port de Kronstadt jusqu'en 1961. De nombreuses réparations y furent effectuées et une reconstruction (avec notamment l'installation de ses premiers moteurs). De 1961 à 1965, le navire effectua de nombreuses missions d'études hydrographiques et océanographiques pour l'Académie des sciences de l'URSS dans l'océan Atlantique, les Caraïbes, et la Méditerranée, et a été utilisé comme navire école pour les cadets. En 1965, il a été transféré au Ministère de la pêche à Riga pour servir de navire école aux futurs officiers de la marine de pêche. De 1968 à 1972, une modernisation importante a été réalisée, avec l'installation de ses moteurs actuels et de nouvelles couleurs. La peinture sur les côtés suggère la présence de canons, mais ce n'est qu'une illusion.

En janvier 1981, le Krusenstern a été transféré aux Industries de la Pêche estoniennes à Tallinn et en 1991 à l'Académie d'état des pêches de la Baltique pour rejoindre son port d'attache actuel à Kaliningrad.

Le Krusenstern a pris part à de nombreuses régates internationales. Après la chute de l'URSS, les ressources sont devenues un problème, et le navire a commencé à prendre des passagers pour y pourvoir.

En 1995-96, il a fait un premier tour du monde et un autre en 2005-06 pour commémorer le 200e anniversaire du tour du monde de Krusenstern.

Le navire a été utilisé dans trois films allemands — Die Meuterei auf der Elsinore (1935), Herz geht vor Anker (1940) and Große Freiheit Nr. 7 (1944), ainsi que dans de nombreux films russes et soviétiques.



Autres noms : Padua
Équipage : 257 marins
Gréement : quatre-mâts barque
Débuts : 1926
Longueur hors-tout : 114,50 m
Longueur de coque : 95 m
Maître-bau : 14,05 m
Tirant d'eau : 6,80 m
Voilure : 3 400 m2 (34 voiles)
Déplacement : 4 700 tonnes
Chantier : J.C. Tecklenborg Bremerhaven - Allemagne
Port d’attache : Kaliningrad - Russie

Egger Ph.

København

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Le København (ou Skoleskibet København) était un cinq-mâts barque, à coque acier, construit en 1921 en Écosse pour devenir un navire-école de la marine danoise.

En 1913, la Compagnie de l'Asie de l'Est1 commande un grand bateau à voile à l'usage du commerce des céréales en provenance de l'Australie. Bien que la coque soit achevée en 1915, aucun autre travail ne fut réalisé en raison de la Première Guerre mondiale.

En 1918, le navire non achevé fut réquisitionné par l'Amirauté britannique, baptisé Dragon noir et remorqué jusqu'à Gibraltar pour être utilisé comme ponton à charbon pendant de nombreuses années.

Après la guerre, l'AEC recommande un autre bâtiment pour remplacer le navire réquisitionné sur les mêmes plans. Le København, destiné initialement au commerce des céréales, servira en même temps à la formation des apprentis pour les carrières dans la marine marchande danoise. Il sera sans doute le plus grand bateau-école à cinq-mâts et à coque acier de sa génération.

Après avoir effectué dix voyages, Le København disparait peu de temps après le 21 décembre 1928 dans l'Océan Austral avec son équipage de 15 marins et 45 cadets. Il avait quitté Rio de la Plata sur le passage de Montevideo à Melbourne et son dernier message radio a été reçu ce même jour.

Plusieurs navires effectuèrent une recherche sur cette vaste zone. Le pétrolier danois Mexique a été affrété pour cette recherche à l'est de Rio de la Plata ainsi que le vapeur australien Junee vers l'ouest de l'Australie. Leur recherche a commencé le 7 janvier 1929 durant trois mois sans résultat. Le voilier et l'équipage ne furent jamais retrouvés.



Équipage : 15 marins
Gréement : cinq-mâts barque
Débuts : 1921
Longueur hors-tout : 131,85 m
Longueur de coque : 122,38 m
Maître-bau : 14,94 m
Tirant d'eau : 8,14 m
Voilure : 4 644 m² (43 voiles)
Déplacement : 8 026 tonnes
Capacité . 45 cadets
Vitesse : 16 nœuds (maxi)
Motorisation : Burmeister & Wain diesel (508 cv)
Chantier : Messrs Ramage & Ferguson Leith Écosse
Armateur : Compagnie de l'Asie de l'est - AG
Port d’attache : Copenhague Danemark

Egger Ph.

La Recouvrance




La Recouvrance est un aviso-goélette dont la construction a débuté en 1990 et qui a été présentée au public à l'occasion de Brest 1992.

La Recouvrance est une goélette à hunier, réplique des goélettes de type « Iris », un modèle dessiné par l'architecte naval Hubert en 1817. Ces bâtiments militaires étaient destinés au transport de plis urgents, à la surveillance du trafic marchand et à la répression de la traite des esclaves sur les côtes d'Afrique et aux Antilles. Elles portaient six caronades de 24 et leur équipage était composé de 50 à 60 hommes.


La longueur hors-tout de La Recouvrance est de 41,20 mètres, sa longueur de coque de 25 mètres, son maître-bau de 6,40 mètres, son tirant d'eau de 3,22 mètres, sa surface de voilure (neuf voiles) de 430 m².

Sa figure de proue représente la tête d'une femme.

Son armateur est la SOPAB Brest et son port d'attache est le port de commerce de Brest, là où la construction du bateau eut lieu, au Chantier du Guip1 sur le quai Malbert.



Équipage : 5 marins
Gréement : Aviso-goélette à hunier
Débuts : 1991
Longueur hors-tout : 41,60 m
Maître-bau : 6,40 m
Tirant d'eau : 3,22 m
Voilure : 430 m² (9 voiles)
Déplacement : 130 t
Capacité : 30 stagiaires
Motorisation : diesel (320 cv)
Chantier : Chantier du Guip à Brest
Armateur : SOPAB La Recouvrance
Port d’attache : Brest  France

Egger Ph.

Lawhill

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Le Lawhill est un voilier marchand anglais gréé comme quatre-mâts barque sans voiles cacatois (comme la France II), à coque acier, qui a été construit dans le chantier naval Caledon Shipbuilding & Engineering Company1 de W. B. Thompson & Co à Dundee en Écosse pour la société de transport de jute de l'armateur Charles Barrie.

Le Lawhill tire son nom d'une célèbre colline de Dundee.

Dès les années 1890, une demande de développement pour la vente de kérosène en Extrême-Orient se fait sentir et en 1899 il est vendu à la société Anglo American Oil Company pour assurer ce transport. Le Lawhill fera neuf voyages pour transporter ce carburant et d'autres marchandises. Mais le développement du stokage réduira la demande de transport et il sera revendu à la G. Windram & Co. de Liverpool en 1911.

En 1914, il est vendu à August Troberg. Il passe sous pavillon finfandais et devient le plus grand voilier de Finlande. Malgré les dangers de la Première Guerre mondiale il continue à naviguer.

En mai 1917, il échappe à un U-boot et arrive à Brest avec une cargaison de blé provenant d'Australie. Les autorités françaises refusent de le laisser repartir à cause du danger des sous-marins allemands et l'utilise dans le port comme silo.

Alors que le Lawhill est racheté par un autre armateur finlandais, Gustaf Erikson, le gouvernement français réquisitionne le bateau en juin 1918 car la Finlande est devenue alliée de l'Allemagne. Des travaux commence pour le transformer en navire à moteurs.

En 1919, après de vives protestations de l'armateur finlandais, le Lawhill rejoint son port d'attache et reprend ses transports de céréale avec l'Argentine et l'Australie sous son nouveau commandant Karl Reuben de Cloux, puis de bois de construction. La peinture de sa coque changeait de blanche à noire-blanche, la coque immergée restait rouge.

Le 1er octobre 1932 le Lawhill percute le vapeur polonais SS Niemen dans le détroit de Cattégat entre Danemark et Suède. Le SS Niemen coule, mais le capitaine du Lawhill n'est pas rendu responsable de cette collision.

Après vingt ans de service régulier comme transporteur de grain, le Lawhill est saisi par l'Afrique du Sud en août 1941, la Finlande ayant pris parti pour l'Allemagne. Le navire est utilisé par le gouvernement sud-africain pour le fret durant l'effort de guerre. Puis il est revendu à une société sud-africaine qui s'en sert pour le transport.

En mauvais état, il est revendu à une société du Mozambique qui ne pourra subvenir à sa réparation. Il est resté à quai de Lourenço Marques pendant de nombreuses années avant de partir à la ferraille en 1957 ou 1959.


Équipage : 25 à 30 marins
Gréement : quatre-mâts barque
Débuts : 1892
Longueur hors-tout : 116,7 m
Longueur de coque : 101,81 m ; LPP: 96,7 m
Maître-bau : 13,64 m
Tirant d'eau : 7,44 m
Voilure : 4 000 m²
Déplacement : ~6 300 tonnes
Capacité : ~ 4 500 tonnes
Tonnage : 2 942 TJB / 2 749 TJN
tonnage réduite quelque temps plus tard: 2 816 TJB / 2 539 TJN
Vitesse : 17 nœuds
Chantier : W. B. Thompson & Co Dundee - Écosse
Armateur : Charles C. Barrie (1892); Lawhill Sailing Ship Co. Ltd., Londres (1899); Anglo-American Oil Co., Londres (1900); Geo. Windram & Co., Liverpool (1911); August Troberg, Mariehamn (1914); Gustaf Erikson, Mariehamn (1917); Lawhill (Pty) Ltd., East London (1946); Th. Worker & Herman Olthaver, Johannesbourg (1947); Marcio da Silva Jr., Lourenço Marques (1948), Joaquim Fernandes Coelho, Lourenço Marques (1957)
Port d’attache : Dundee (1892) - Écosse; Londres (1894), Liverpool (1911) - Angleterre; Mariehamn ( Finlande), 1914); East London (1946), Johannesburg (1947) - Afrique du Sud; Lourenço Marques (1948) - Mozambique

Egger Ph.

Le Marité



Le Marité est un trois-mâts goélette. Il a été construit en 1921 à Fécamp, en Seine-Maritime et c'est aujourd'hui le dernier terre-neuvier français en état de navigation.


Portant le diminutif de Marie-Thérèse Le Borgne, fille de l'armateur et marraine du bateau, le Marité est lancé le 24 juin 1923, à Fécamp. Il possède treize voiles et 3 mâts d'une tonne, surmontés d'un mât de flèche de onze mètres. Il a pratiqué la pêche à la morue sur les bancs de Terre-Neuve de 1924 à 1929.

Il est ensuite racheté par un armateur danois et gagne en 1930 le port d'Esbjerg où il est modifié, avec une voilure réduite et un moteur auxiliaire. Jusque vers 1935, il pratique la grande pêche ente les eaux d'Islande et du Groenland. Il pratique ensuite le cabotage entre les îles Féroé et le Danemark (charbon et toison de mouton).

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il revient à la grande pêche pour ravitailler la Grande-Bretagne. En 1946, il est racheté et utilisé pour la pêche à la morue jusqu'en 1953. Il est revendu en 1954 et sa mature est déposée. Transformé en bateau à moteur et classifié schooner en bois, il pratique la pêche au hareng, puis la crevette, et revient au cabotage en 1969. Désarmé cette même année, c'est en 1978 qu'une équipe de Suédois le rachète, et le remet en état alors qu'il était promis à la destruction. La mâture est modifiée et l'aménagement intérieur adapté à la croisière. En 1987, il est affecté à la croisière (son port d'attache est Stockholm). En 1992, il est rebaptisé Bla Marité af Pripps et remporte la course des grands voiliers.

Au début de l'année 1999, Jacques Chauveau, président de l'époque de l'association AMERAMI, apprend dans le cadre de ses recherches que le Marité est à vendre. Il en informe immédiatement Gérard d'Aboville, président de la Fondation du patrimoine maritime et fluvial, et les deux hommes entament alors une longue procédure de négociations.

Quatre ans plus tard, en 2003, un groupement d'intérêt public (GIP) français, « Marité », constitué de plusieurs collectivités locales normandes (dont la ville de Rouen, le conseil général de la Manche le conseil régional de Haute-Normandie, la ville de Fécamp, et le conseil général de l'Eure) et présidé par Gérard d'Aboville est créé et acquiert le Marité pour 1,6 million d'euros avant de lui faire regagner son nouveau port d'attache, Rouen. Il devient le temps d'une saison télévisuelle le plateau de l'émission Thalassa sur France.

À partir de janvier 2006, le Marité est en cale sèche à Cherbourg-Octeville dans la forme Napoléon pour d’importants travaux de rénovation. Après l'annonce du retrait du GIP à l'été 2008 des villes de Rouen, Fécamp et du département de l'Eure, mettant à mal la poursuite de la restauration, et le versement de 1,14 million d'euros pour soldes de tout compte par Rouen, un nouveau tour de table, avec une subvention de 200 000 € du conseil régional de Basse-Normandie, a été nécessaire pour finir les travaux de mise en flottabilité du bateau en avril 2009. La barque du voilier a ensuite été remorquée jusqu'à Saint-Vaast-la-Hougue où se terminera sa restauration, notamment le montage de son gréement et son aménagement intérieur1. En 2010, Marité retournera quelques semaines à Cherbourg pour installer la ligne d’arbre et l’hélice. Ensuite, le trois-mâts goélette gagnera Granville où seront faits les aménagements et l’électricité. L’objectif est d’être présent en 2012 aux Jeux Olympiques de Londres pour servir de vitrine.


Autres nom : Bla Marité af Pripps
 Type : Trois-mâts goélette (à hunier)
 Lancement : 1921
 Mise en service : 24 juin 1923
 Statut : En service
Longueur : 47 m
 Maître-bau : 8 m
 Tirant d'eau : 4,2 m
Déplacement : 450 t
 Tonnage : 170 tonneaux
 Propulsion : voiles (3 mats de 20 mètres) puis moteur
 Puissance : 460 cv
Passagers : 22
 Équipage : 7
 Chantier naval : Chantiers maritimes de Paimpol et Fécamp
 Armateur : M Le Borgne
 Pavillon : France puis Danemark, Suède, France

Egger Ph.

Libertad




Le Libertad (ou ARA Libertad (Q-2)) est un trois-mâts carré argentin qui sert, depuis 1960, de navire-école à la marine argentine. Il est l'un des voiliers les plus grands du monde.


Bien que sa quille soit posée en 1953, il n'est lancé qu'en 1956 et mis en service en 1960. Son voyage inaugural de six mois n'a lieu que trois ans plus tard. Il le conduit notamment en Europe, particulièrement au Havre où 30 000 personnes le visitent.

Il détient le record mondial de vitesse de la traversée transatlantique Nord à la voile entre le Canada et l'Irlande (Île de Dursey) avec 6 jours 4 heures, en 1966.

Il a aussi gagné le Boston Teapot Trophy en 1966, 1976, 1981, 1987, 1992 et 1998.

Il a participé aux célébrations du bicentenaire des États-Unis du 4 juillet 1976 avec beaucoup d'autres grands grééments sur le fleuve Hudson à New York.

Le Libertad posséde quatre canons de 47 mm (modèle 1891), transférés de l'ancien navire école ARA Fragata Presidente Sarmiento, qui sont utilisés comme batterie de salut.


Équipage : 141 marins, 180 cadets
Gréement . Trois-mâts carré
Débuts : 1956
Longueur hors-tout . 103,70 m
Maître-bau . 14,31 m
Tirant d'eau : 6,60 m
Voilure : 2 643 m2
Tonnage : 3765 t
Chantier : Rio Santiago Argentine
Armateur : Marine argentine
Port d’attache : Buenos Aires Argentine

Egger Ph.

Lord Nelson




Le Lord Nelson (ou STS Lord Nelson) est un trois-mâts barque à coque bois, dont la construction date de 1985.

 Il a été entièrement conçu pour pouvoir accueillir des passagers handicapés (mal et non voyants, fauteuil roulant). Il est, avec le Tenacious, le seul voilier réellement pensé de la sorte. Il appartient à l'Association Jubilee Sailing Trust (JST).


Il a été dessiné par l’architecte naval écossais Colin Mudie. Il est, avec le Tenacious, le seul voilier réellement pensé de la sorte.

Il appartient à l'association Jubilee Sailing Trust (JST). Cette association a pour objet de promouvoir l'intégration entre personnes handicapées et non-handicapées par les biais de la navigation sur leurs trois-mats spécialement équipés.

Il porte le nom du célèbre amiral britannique, vainqueur de la bataille de Trafalgar, Lord Horatio Nelson.

Il a un sister-ship : le Tarangini.




Équipage : 10 marins
Gréement : trois-mâts barque
Débuts : 1985
Longueur hors-tout : 54,70 m
Longueur de coque : 42,80 m
Maître-bau : 9 m
Tirant d'eau : 4,12 m
Voilure : 1024 m² (18 voiles)
Déplacement : 491 tonnes
Capacité : 40 stagiaires
Tonnage : 491 tonnes
Vitesse : 10 nœuds
Motorisation : 2 Mitsubishi Herald diesel (2x260cv)
Armateur . Jubilee Sailing Trust Londres
Port d’attache : Southampton -  Royaume-Uni

 Egger Ph.


Loth Lorien




Le Loth Loriën est désormais une goélette à trois mâts qui a subi une importante rénovation en 2001-2002, pour devenir un luxueux voilier de croisière.

 À l'origine il avait été conçu pour la pêche hauturière aux harengs, sous le nom de Njord. Abandonné dès 1944, il est condamné à disparaître.

En 1989, l'armateur néerlandais Jaap Van der Rest renfloue l'épave et le gréée en ketch à deux-mâts. Il fut utilisé comme navire-école. En 2001, un mât supplémentaire lui restitue sa ligne de goélette.

Désormais il peut embarquer jusqu'à 90 passagers à la journée. Possédant 10 cabines, il est aussi conçu pour des croisières de haute-mer pour 34 passagers.


Autre nom : Njord
 Équipage : 4 marins
 Gréement : Goélette à trois mâts
 Débuts : 1907
 Longueur hors-tout : 48 m
 Maître-bau : 6 m
 Tirant d'eau : 3,2 m
 Voilure :   800 m²
 Tonnage : 282 t
 Chantier : Knallern-Karstens-Bergen Norvège
 Armateur : Jaap Van der Rest (Sail Charter)
 Port d’attache : Amsterdam Pays-Bas

Egger Ph.

Mare Frisium




Le Mare Frisium (littéralement « Mer de Frise », une région hollandaise) est une goélette à trois mâts et huniers qui appartient désormais à The Tallship Company des Pays-Bas.


Il a commencé sa carrière sous le nom de Petronella comme navire de pêche au hareng dans la mer du Nord.

Après la seconde guerre mondiale, il devient un caboteur entre la Scandinavie et l'Angleterre, sous le nom d’Helmut. Il finit sa carrière, dans les années cinquante en Suède, où il était promis à la ferraille.

En 1995, il est sauvé par des néerlandais et transformé en trois-mâts goélette à huniers, en navire de croisière. Il possède 16 cabines et peut transporter jusqu'à 90 passagers.



Autres noms : Petronella, Helmut
Équipage : 6 marins, 36 stagiaires
Gréement : Goélette à trois mâts et huniers
Débuts : 1916
Longueur hors-tout : 52 m
Longueur de coque : 40 m
Maître-bau : 6,70 m
Tirant d'eau : 2,80 m
Voilure : 634 m² (11 voiles)
Motorisation : Scania (359 cv)
Chantier : Weert
Armateur : The Tallship Company
Port d’attache : Harlingen  Pays-Bas

Egger Ph.

Maria Asumpta




Le Maria Asumpta est un brick à coque bois, construit en 1858 dans le chantier naval Pica de Badalona en Catalogne (Espagne), ce qui en faisait le patriarche parmi les grands voiliers, le plus ancien voilier naviguant au monde.

Après sa restauration en 1980 par des particuliers anglais, il participe à de nombreuses fêtes maritimes et rassemblements. Il fit naufrage le 31 mai 1995.

Ce brick, à son lancement, fut d'abord employé pour le commerce des produits textiles entre l'Argentine et l'Espagne. Il fut aussi employé pour le transport des esclaves et du sel.
Dans les années 1930 un moteur a été installé, et il a été rebaptisé Pepita.
Son gréement fut réduit, et en 1953 il a pris le nom de Ciudad de Inca.
En 1978, il navigua sans mâts en Méditerranée.
En 1980, il devait être détruit : ses propriétaires voulaient vendre ses machines. Deux Anglais, Mark Litchfield Cecil et Robin Wright, qui avait fondé la société Clipper Chine, achètent le Ciudad de Inca pour la valeur de ses moteurs et le restaurent.
En 1982, le brick commença une nouvelle carrière de croisières, de réceptions et de tournages de films. Il navigua même au Québec sur les Grands Lacs.
En 1988, il est rebaptisé Maria Asumpta et devient un yacht privé.
Le 31 mai 1995, le Maria Asumpta a fait naufrage en quelques minutes près de Padstow, sur la côte nord des Cornouailles britanniques : ses moteurs sont tombés en panne et il a heurté un récif submergé. Trois membres de l’équipage y ont laissé leur vie.


Autres noms : Pepita, Ciudad de Inca
Équipage : 15 marins
Gréement : brick
Débuts : 1858
Longueur hors-tout  : 38 m
Maître-bau : 7,62 m
Tirant d'eau : 3,20 m
Voilure : 790 m²
Déplacement : 260 tonnes
Chantier : Nicolas Pica, Badalona - Espagne
Armateur : Mark Litchfield
Port d’attache : Douvres - Grande-Bretagne

Egger Ph.

Mary-Anne





Le Mary-Anne (ou SS Mary-Anne) est un trois-mâts goélette moderne, à coque acier, appartenant à la société allemande Segelschiff Mary-Anne.

Ce superbe voilier noir, construit en 1996-97, sert à l'organisation de stages pour les amoureux de la mer et à des croisières dans les mers du sud.

Il possède 16 cabines doubles pour une capacité de 32 passagers en croisière



Équipage : 12 marins
Gréement : trois-mâts goélette
Débuts : 1996
Longueur hors-tout : 65,85 m
Longueur de coque : 53,60 m
Maître-bau : 7,95 m
Tirant d'eau : 4,80 m
Voilure : 920 m² (16 voiles)
Déplacement : 480 tonnes
Capacité : 32 passagers
Vitesse : 12 nœuds
Chantier : Radunia, Gdansk Pologne
Armateur : Segelshiff Mary-Anne
Port d’attache : Kiel -  Allemagne

Egger Ph.

Mir

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Le Mir (« paix » en russe) est un voilier de type trois-mâts carré en acier battant pavillon russe. Son port d'attache est Saint-Pétersbourg. Il est l'un des plus longs voiliers du monde.

Construit en 1987, au chantier naval Lénine de Gdańsk en Pologne, il est un des sister-ships du Dar Młodzieży. Il est propriété de l'Académie nationale maritime russe comme navire-école.

Les autres sont (les Ukrainiens Druzhba et Khersones, les Russes Pallada et Nadejda.

Le Mir participe à de nombreuses courses du Tall Ships' Races.

Il a été le vainqueur de la course Grand Regatta Columbus de 1992 pour la célébration de la découverte de l'Amérique en 1492 par Christophe Colomb.


Équipage : 20 officiers, 38 hommes, 144 cadets
Gréement : Trois-mâts carré
Débuts : 1987
Longueur hors-tout : 109,2 m
Maître-bau : 13,9
Tirant d'eau : 6,3 m
Voilure : 2 771 m² (28 voiles)
Déplacement : 2385 t
Architecte : Zygmunt Choreń
Armateur : Académie maritime de Saint-Pétersbourg
Port d’attache : Saint-Pétersbourg Russie
Egger Ph.

Mircea

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Le Mircea est un ancien trois-mâts barque qui sert désormais de voilier-école à l'Académie navale de Roumanie. Il sert à former les élèves officiers ou sous-officiers.

Il a deux mâts à voiles carrées et un mât d'artimon à voile aurique

La Roumanie, qui fit cause commune avec la Russie contre la Turquie pendant la guerre de 1877-1878, profita de sa victoire pour récupérer son ancienne province côtière de Dobroudja, entre le Danube et la mer Noire. Ayant retrouvé une façade maritime et le port de Constanța, le pays recréa sa marine et décida de se doter d'un voilier-école. Ce sera le Mircea, du nom du prince roumain Mircea Staria, prince de Valachie de 1386 à 1418, qui avait lutte en son temps contre les Turcs pour regagner la Dobroudja et fait de la Roumanie un pays de commerce maritime. Lancé en 1882, ce brick commandé au chantier de Blackwall, près de Londres, navigua jusque dans les années 1930. Vieillissant, la marine roumaine entreprit de le remplacer par un splendide trois-mâts barque conçu sur les mêmes plans que le Gorch Fock (devenu par la suite le Tovarishch), un navire de la marine allemande sorti des chantiers Blohm & Voss à Hambourg, en 1933. Le trois-mâts fut livré le 16 janvier 1939 et armé à Constanța en avril. Comme son prédécesseur, il fut nommé Mircea.

La découverte d'une fresque représentant le prince Staria dans le monastère roumain de Cozia permit la réalisation d'une imposante figure de proue a son effigie. Le navire eut à peine le temps de s'amariner que la seconde Guerre mondiale éclatait. Il revenait tout juste d'une croisière de formation en Méditerranée, avec ses 43 officiers, ses 40 marins et ses 140 cadets. Engagée aux côtés des forces de l'Axe, la Roumanie maintint quelques croisières pour la formation de ses élèves officiers.

Mais l'occupation de la Roumanie par l'Armée rouge, en août 1944, conduisit a la réquisition du navire. Il battit quelques mois pavillon soviétique jusqu'à l'installation d'une régime roumain pro-soviétique qui entraina sa restitution. De 1946 à 1965, le Mircea ne devait jamais naviguer qu'à proximité de ses côtes, en mer Noire et en Méditerranée. En 1966, il subit une remise en état majeure dans son chantier d'origine. Sa mâture et son gréement furent révisés, des cloisons étanches furent ajoutées, les emménagements intégralement refaits ainsi que tout le système de câblage électrique et les 1 750 m2 de sa voilure. Malgré cette remise à neuf du navire, le Mircea devait toujours se contenter de caboter en mer Noire et en Méditerranée, assurant une paisible formation à ses cadets qui pouvaient se destiner à la marine militaire ou marchande. Ce n'est qu'à partir de 1975 qu'il commença vraiment à s'aventurer au large, franchissant l'Atlantique pour l'Amérique du Sud et du Nord avant de rejoindre l'Afrique, puis l'Angleterre et Amsterdam où croisaient d'autres grands voiliers. En 1976, il participa à la Transatlantique à l'occasion du bicentenaire américain, avec à son bord 23 officiers, 57 marins et 107 cadets. Après la révolution de décembre 1989, il continua à naviguer avant de bénéficier d'une ultime remise en état, dont le financement fut assure par l'organisation de croisières d'aventure à l'attention de stagiaires occidentaux payant en devises lourdes.


Équipage : 64 hommes, 113 stagiaires
Gréement : Trois-mâts barque
Débuts : 1938
Longueur hors-tout : 82,10 m
Longueur de coque : 73,70 m
Maître-bau : 12,04 m (maxi)
Tirant d'eau : 5,20 m
Voilure : 1748 m² ( 23 voiles)
Déplacement : 1760 tonnes
Chantier : Blohm & Voss - Hambourg - Allemagne
Armateur : Académie navale de Roumanie
Port d’attache : Constanza, Roumanie

Egger Ph.

Mercedes

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Le Mercedes est un brick néerlandais. Il s'agit d'un deux-mâts à voiles carrées de haute technologie. Sa coque est en acier noir.

Construit en 1958, sous le nom Huibertje, il est entièrement restauré en 2005 ; il devient alors le Mercedes.



Autres noms : Huibertje
Équipage : 12 marins, 130 à 150 personnes
Gréement : brick
Débuts : 1958, restauration en 2005
Longueur hors-tout : 50 m (hors-tout)
Maître-bau : 7,60 m
Tirant d'eau : 3,6 m
Voilure : 900 m²
Déplacement : 360 tonnes
Armateur : Oilivier Wipperfurth
Port d’attache : Amsterdam, Pays-Bas

Egger Ph.

Moshulu

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Le Moshulu (ex-Kurt) est un quatre-mâts barque à coque acier, construit en 1904 par William Hamilton sur les chantiers la rivière Clyde en Écosse.

Il est désormais amarré au complexe de Penn's Landing1, à Philadelphie, à côté des bateaux-musées de l'Independence Seaport Museum2, USS Olympia et USS Becuna. Il sert de restaurant flottant.

Lancé en 1904 pour le compte de la GHJ Siemers & Co, il a été construit pour le commerce des nitrates. Initialement nommé Kurt du nom du Dr Kurt Siemers, directeur général et président de la Compagnie de navigation de Hambourg, il a été, avec son sister-ship Hans, le dernier quatre-mâts barque en acier à être construit sur les chantiers de la Clyde en Écosse.

Son premier commandant était le capitaine Christian Schütt. Il a été suivi, en 1908, par le capitaine Wolfgang HG Tönissen qui a fait un voyage rapide de 31 jours de Newcastle, en Australie, à Valparaíso (Chili) avec une cargaison de charbon.

Entre 1904 et 1914, le Kurt transporte du charbon du Pays de Galles en Amérique du Sud, le nitrate du Chili en Allemagne, du charbon d'Australie au Chili, et du coke au Mexique. Durant la Première Guerre mondiale, le Kurt, commandé par le capitaine W. Tönissen fait route vers l'Oregon ; il fait escale à Astoria avant d'être saisi par les États-Unis entrés en guerre en 1917. Il a été rebaptisé Dreadnought (« qui ne craint rien »).

Mais, parce qu'il y avait déjà un voilier de ce nom enregistré aux États-Unis, il est rebaptisé Moshulu (qui a la même signification en langue seneca) par Edith Wilson.

Entre 1917 et 1920, le Moshulu toujours détenu par l'U.S. Shipping Board, transporte laine et chrome entre l'Amérique du Nord, Manille et l'Australie.

De 1920 à 1935, le Moshulu passe entre diverses mains du secteur privé basé à San Francisco. De 1920 à 1922, il appartient à la Moshulu Navigation Co. (de Charles Nelson & Co.). En 1922, il est vendu à James Tyson de San Francisco, et racheté la même année par Charles Nelson. Durant cette période de 1920 à 1928, il fera le commerce du bois le long de la côte ouest des États-Unis, en Australie et en Afrique du Sud.

Après son dernier transport de bois à Melbourne et Geelong, en 1928, à cause de la concurrence des bateaux à vapeur, il a été mis successivement à quai à Los Angeles, puis au Lake Union près de Seattle, état de Washington, à Windslow au Puget Sound, et enfin à Esquimalt, en Colombie-Britannique, Canada.

En 1935, le Moshulu a été acheté pour 12 000 $ par Gustaf Erikson3 pour le commerce des céréales entre l'Australie et l'Europe. Le 14 mars 1935, lorsque le contrat a été signé, le capitaine Gunnar Boman reprend le navire et l'emmène à Port Victoria en Australie. En 1937, l'acteur américain John Albright y navigue comme jeune marin.

En 1940, le Moshulu a été saisi par les Allemands quand il se rend à Kristiansand, Norvège, avec une cargaison de blé de Buenos Aires en commandement du capitaine Mikael Sjögren. En 1947, il chavire dans une tempête près des côtes et échoue sur une plage près de Narvik. Démâté, une société de de sauvetage le stabilise avant qu'il puisse être remorqué à Bergen en juillet 1948. La coque du navire a été vendue à Trygve Sommerfeldt, d'Oslo.

Quelques mois plus tard, le navire a été transféré à Stockholm, en Suède pour être utilisé comme magasin à grain de 1948 à 1952. Puis il a été vendu à l'armateur allemand Heinz Schliewen. En 1953, le Moshulu a été revendu, par Schliewen à l'Union des agriculteurs suédois (Svenska Lantmännens Riksförbund) de Stockholm, pour être utilisé de nouveau comme un entrepôt flottant.

En 1961, le gouvernement finlandais rachète le navire entrepôt, et le remorque à Naantali, une municipalité de Turku, et l'utilise comme silo.

En 1970, le navire a été acheté par l'American Specialty Restaurants Corporation. Il est gréé en Hollande avec de faux mâts, et finalement remorqué à South Street Seaport, New York, puis il est transféré définitivement à Philadelphie.

Le Moshulu a aussi été utilisé dans les films Rocky, Le Parrain 2, ainsi que dans la scène de fin du film Blow Out.



Gréement : quatre-mâts barque
Débuts : 1904
Longueur hors-tout : 122 m
Longueur de coque : 111 m
Maître-bau : 14,20 m
Tirant d'eau : 7,40 m
Voilure : 4 180 m2 (34 voiles)
Déplacement : 7 000 tonnes
Tonnage : 4 100 tx
Vitesse : 17 nœuds (31,48 km/h)
Motorisation : Diesel
Chantier : Alex.Wm.Hamilton & Co Glasgow - Écosse
Armateur : HMS Ventures, Inc.
Port d’attache : Philadelphie - États-Unis

Egger Ph.