"Celui qui pille avec un petit vaisseau se nomme pirate ; celui qui pille avec un grand navire s'appelle conquérant" Proverbe Grec

Nippon Maru

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Le Nippon Maru (ou T.S. Nippon Maru) a été construit en 1930 à Kōbe sur le chantier naval Kawasaki, en même temps que son sister-ship, le Kaiwo Maru pour devenir navire-école de la marine marchande.

Ce quatre-mâts barque est aujourd'hui un navire-musée visible au Minato Mirai 21.

La fin de ses travaux s'est effectuée, comme pour le Kaiwo Maru au chantier naval Ramage et Ferguson Ltd. à Édimbourg en Écosse où a été construit le København.

Depuis 1943, il appartient à la Marine nationale japonaise et navigue essentiellement sur l'Océan Pacifique faisant quatre voyages aux États-Unis.

Pendant la Seconde Guerre mondiale il est transformé en navire de transport de carburant pour l'effort de guerre dans les eaux japonaises. Après la guerre, il réalise 29 trajets de rapatriement de ressortissants japonais (25 423 personnes).

En 1952, il est regréé en quatre-mâts barque, repeint en blanc et reprend son activité de navire-école jusqu'en 1984. Il participe.

En 1984, il aura navigué 1 830 000 km et aura formé 15 000 marins. Il a été remplacé par le Nippon Maru II.

Depuis le 28 avril 1984, le Nippon Maru est en cale-sèche dans le domaine du Minato Mirai 21, dans le port de Yokohama. Cet ancien chantier naval appartenait à la Mitsubishi Heavy Industries depuis 1899. Le fait le plus caractéristique est qu'il est resté dans sa version originale. On peut encore voir la cabine du capitaine qui est l'attraction première du navire-musée. Les 29 voiles son hissées 10 fois par an.


Gréement : Quatre-mâts barque
Débuts : Janvier 1930
Longueur hors-tout : 97 m
Longueur de coque : 93,50 m
Maître-bau : 12,95 m
Tirant d'eau : 6,90 m
Voilure . 2 397 m2 (29 voiles)
Déplacement : 2 285 t
Chantier . Kawasaki Dockyard Co. Ltd Kōbe - Japon
Port d’attache : Yokohama - Japon

Egger Ph.

Nippon Maru II

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Le Nippon Maru II (ou T.S. Nippon Maru II) a été construit en 1984 sur le chantier naval Sumitomo Heavy Industries, Ltd1. au Japon.

Ce quatre-mâts barque remplace le Nippon Maru, navire-musée visible au Minato Mirai 21 de Yokohama

Il est géré par l'Institut national de formation pour la navigation maritime (NIST) 2 à Yokohama. Il a comme sister-ship le Kaiwo Maru II, lancé en 1989.

À trois reprises, en 1986, 1989 et 1993, le Nippon Maru II a remporté le Boston Teapot Trophy. C'est le prix qui récompense chaque année le voilier le plus rapide et qui couvre la plus grande distance sur une période de 124 heures (5 jours et 4 heures) entre le 1er janvier et le 31 décembre.


Gréement : Quatre-mâts barque
Débuts : Septembre 1984
Longueur hors-tout : 110,09 m
Maître-bau : 10,71 m
Voilure . 2 760 m2 (36 voiles)
Déplacement : 2 570 t
Vitesse : 16 nœuds
Chantier : Sumitomo Heavy Industries Ltd. - Japon
Armateur : Institut national de formation pour la navigation maritime (NIST)
Port d’attache : Tokyo - Japon

Egger Ph.

Oosterschelde

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L’Oosterschelde est une goélette à trois mâts et hunier néerlandais qui mesure 50 mètres hors-tout.

Il est construit en 1918 au Pays-Bas et navigue sous le drapeau allemand. Ce bateau est alors un monument de la construction maritime à voile. Il est conçu pour pouvoir porter une centaine de tonnes de marchandise (briques, bois, bananes, patates…)

En 1921 le bateau est vendu au capitaine Kramer. Sous son commandement l’Oosterschelde navigue principalement le long des côtes européennes, mais aussi sur les côtes africaines.

En 1939 le bateau est de nouveau vendu, à la compagnie Danish, et est renommé Fuglen. Il est le meilleur bateau de toute la flotte de la compagnie. En 1954 le Fuglen est encore vendu. L'acquéreur est le suédois Sam Petterson, qui lui même revendra le navire à son compatriote Denis Inberg.

En Suède, le navire est transformé en cargo pour suivre le marché. En effet les cargos à voile ne sont plus suffisamment rapides pour les transports de marchandise. On lui enlève donc ses mâts et on lui installe une tour d'observation. En ce temps là il navigue surtout en mer Baltique sous le nom de Sylvan.

En 1988, le bateau est acheté dans le but d'être restauré sous sa forme initiale. Grâce à des recherches historiques approfondies et la collaboration du dernier capitaine allemand ayant navigué à son bord avant sa transformation, les plans de restauration ont été achevés. Mais le chantier allait être très coûteux. La Sailling Ship Fondation de Rotterdam a supporté le coût des restaurations grâce à la publicité.

C'est au printemps 1990 que la restauration commence sous l'œil attentif de trois musées maritimes qui ont coopéré sur ce chantier. Cette approche a garanti l'authenticité de la restauration. Le 21 août 1992 le bateau est officiellement reconnu par Son Altesse Royale la Princesse Margaret.

Aujourd'hui l’Oosterschelde navigue tout autour du monde, toutes voiles dehors, avec à son bord des passagers qui veulent vivre au rythme de ces vieux bateaux durant quelques escales.

Parmi les voyages marquant de l’Oosterschelde nous pouvons évoquer :
1994 : le voyage jusqu'en Antarctique.

Octobre 1996 à avril 1998 : un voyage au tour du monde visitant notamment l'Indonésie, Hong Kong, le Japon, la Nouvelle-Zélande, le Cap Horn et l'Antarctique.

Ce bateau peut être admiré dans nombre de rassemblements de vieux navires comme à Brest (France, Bretagne), Douarnenez (France, Bretagne), Santander (Espagne)…

Il est possible pour toute personne de s'offrir une traversée à bord de ce bateau. Mais les passagers doivent tous participer à la vie du bateau. C'est-à-dire qu'il faut assurer les quarts de jour comme de nuit, ce qui permet de mieux apprécier la vie à bord !



Autres noms : Fuglen, Sylvan
Équipage : 14 marins
Gréement : Goélette à trois mâts (à hunier)
Débuts : 1918
Longueur hors-tout : 50 m
Longueur de coque : 40,12 m
Maître-bau  : 7,5 m
Tirant d'eau : 3 m
Voilure : 891 m²
Capacité : 24 passagers
Tonnage : 400 t
Port d’attache : Rotterdam

Egger Ph.

Palinuro

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Le Palinuro est un trois-mâts goélette (ou barkentine en anglais) à coque acier, construit en France dans les Chantiers Dubigeon en 1934.

Il est, depuis 1955, un navire-école de la Marine italienne.

Ce navire fut lancé en France sous le nom de Commandant-Louis-Richard, pour le compte de la Société des Pêches Malouines. Il était destiné à la pêche au cabillaud sur Terre-Neuve. Il est le sister-ship du Lieutenant-René-Guillon.

Il fut racheté, en 1951, par la Marine italienne. Sa voilure d'origine fut restituée, la dunette fut prolongée, l'intérieur transformé pour servir à sa nouvelle vocation, celle de navire-école pour la formation des cadets de la marine italienne.

Son nom vient de celui du pilote du navire qui ramena Énée, fuyant Troie. D'après la tradition, ce navire le conduisit en Italie où il se fixa et fut à l'origine de la cité de Rome.


Autres noms : Commandant Louis Richard
Équipage : 6 marins et officiers, 76 cadets
Gréement : trois-mâts goélette
Débuts : 1934
Longueur hors-tout : 69 m
Maître-bau : 9,20 m
Tirant d'eau : 4,80 m
Voilure : 899 m² (17 voiles)
Déplacement : 1341 tonnes
Tonnage : 835 t
Vitesse : 8 à 10 nœuds
Chantier : Dubigeon Nantes - France
Armateur : Marine italienne
Port d’attache : Gênes- Italie

Egger Ph.

Pamir

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Le Pamir est l’un des Flying P-Liner, les fameux voiliers de la compagnie de transport maritime allemande F. Laeisz.

Ce quatre-mâts barque avait une coque en acier et fut construit aux chantiers Blohm & Voss de Hambourg, où il fut lancé le 29 juillet 1905. Sa longueur totale était de 114.5 m, sa largeur d’environ 14 m et son tirant d’eau de 7,25 m. Ses trois mâts avant se dressaient à 51,2 m au-dessus du pont et la grand-vergue portait sur 28 m. Son tonnage était de 3 020 (en) en:GRT (2 777 net). Il portait 3 800 m2 de voiles et pouvait atteindre une vitesse de pointe de 16 nœuds (30 km/h). Sa vitesse moyenne de croisière était de l’ordre de 13 nœuds.

Le Pamir était le troisième d’une série de huit navires jumeaux, dont les noms commençaient tous par la lettre P. Il fut mis en service le 18 octobre 1905 et affecté par la compagnie Laeisz au transport du nitrate sud-américain. Jusqu’en 1914, il assura 8 voyages vers le Chili, prenant de 64 à 70 jours pour un aller de Hambourg à Valparaíso ou Iquique, les principaux ports du nitrate chilien de l’époque. Pendant la Première Guerre mondiale, il resta désarmé dans les îles Canaries, et fut restitué à l’Italie à titre de dommages de guerre en 1920. En 1924, la compagnie F. Laeisz le rachète pour 7 000 £ et l’affecte de nouveau au transport du nitrate.

En 1931, Laeisz le revend à la compagnie finlandaise de transport maritime Gustaf Erikson qui l’utilise sur le transport du blé australien.

Au début de la Seconde Guerre mondiale, le Pamir fut saisi comme prise de guerre par la Nouvelle-Zélande le 3 août 1941, pendant que le navire mouillait au port de Wellington.

Il assura ensuite 10 liaisons commerciales entre la Nouvelle-Zélande et San Francisco puis Vancouver et finalement une liaison vers l’Europe en 1947 - 1948. En 1948, il fut restitué à Erikson et assura un dernier transport depuis l’Australie. Lors de son voyage vers la Finlande, il fut le dernier voilier de commerce à doubler le Cap Horn en 1949.

En 1950, le navire, sur le point d’être démoli, fut sauvé par un armateur allemand qui le rachète avec son navire jumeau le Passat. Il fut modernisé, équipé d’un moteur auxiliaire et utilisé comme navire école de transport de marchandises sur la liaison pour l’Argentine.

En 1954, les navires furent rachetés par un consortium d’armateurs allemands. Ils assurèrent encore cinq voyages, mais comme ils n’étaient plus rentables, ils devaient être désarmés après leur dernier voyage de 1957.

Le 10 août 1957, le Pamir met les voiles à Buenos Aires à destination de Hambourg. Il embarquait un équipage de 86 membres, dont 52 cadets. Le chargement de 3 780 tonnes d’orge était stocké en vrac dans ses cales et réservoirs de ballast. Seules 255 tonnes étaient en sacs, placés au sommet du grain pour le maintenir en place.

Le 21 septembre 1957, il fut pris dans l’ouragan Carrie et pris rapidement de la gîte vers bâbord car le grain commençait à se déplacer. Il put envoyer un signal de détresse avant de chavirer à 13 h 3 heure locale et couler en trente minutes au milieu de l’Atlantique.

La recherche de survivants dura neuf jours et fut organisée depuis le navire des gardes-côtes américains Absecon. Hélas, seuls six marins, dont deux cadets, furent recueillis en vie. En effet, l’eau potable et les provisions ayant été gâtées par l’eau de mer, certains cadets moururent bien qu'ayant réussi à rejoindre les canots. En outre, selon les témoignages, il fut difficile de descendre tous les canots qui étaient majoritairement en bois1. Le naufrage fut vécu comme une tragédie autour du monde et reçut une large couverture de presse. L'affaire fut porté en janvier 1958 devant le tribunal maritime de Lübeck avec pour conséquence que fut imposée, à l’avenir, l’utilisation de canots de sauvetage pneumatiques résistants.

Une chapelle de l'église Saint-Jacques de Lübeck est consacrée depuis 2007 aux victimes du Pamir et à celles des naufrages civils



Type : Flying P-liner, quatre-mâts barque
Lancement : 29 juillet 1905
Mise en service : 18 octobre 1905
Statut : Naufrage le 21 septembre 1957
Longueur : 114,5 m (hors-tout)
Maître-bau : 14 m
Tirant d'eau : 7,25 m
Tonnage : 3 020 tjb
Propulsion : 3 800 m² de voilure
Vitesse :13 - 16 nœuds
Équipage : 86 personnes
Chantier naval : Blohm & Voss
Armateur : Laeisz Allemagne


Egger Ph.

Passat

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Le Passat est l’un des Flying P-Liner, des voiliers de la compagnie de transport maritime allemande F. Laeisz.

Ce quatre-mâts barque, lancé en 1911, a été utilisé pendant des décennies comme cargo jusque bien après le début de l'âge des bateaux à vapeur.

Dans les années 1950, le Passat et son sister-ship, le Pamir, sont devenus des navires école pour la marine marchande allemande.

Quelques semaines après la perte du Pamir et peu de temps après avoir été lui-même frappé par une tempête, le Passat a été désarmé en 1957.

Il est maintenant un bateau musée amarré dans le port de Travemünde, une municipalité de Lübeck en Allemagne comme d'autres bâtiments du Musée portuaire de Lübeck.



Gréement : quatre-mâts barque
Débutt : 1911
Longueur hors-tout : 115 m
Longueur de coque : 106,40 m
Maître-bau : 14,40 m
Tirant d'eau : 6,70 m
Voilure : 4 100 m2
Déplacement : 3 158 tonnes
Chantier : Blohm & Voss - Hambourg
Port d’attache : Lübeck-Travemünde - Allemagne

Egger Ph.

Peking

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Le Peking est l’un des Flying P-Liner, voiliers de la compagnie de transport maritime allemande F. Laeisz.
Aujourd'hui, le Peking est à quai au South Street Seaport de New York en tant que musée maritime au South Street Seaport Museum de New-York.

Ce quatre-mâts barque construit à Hambourg dans les chantiers Blohm & Voss, fut lancé en 1911. Ce fut d'abord un cargo servant au transport des nitrates et de céréales entre l'Europe et le Chili.

Basé à Valparaíso au déclenchement de la Première Guerre mondiale, le Peking a été attribué à l'Italie au titre de dommages de guerre. Il est revendu, en 1923, à ses premiers propriétaires et reprend son service de cargo jusqu'à l'ouverture du Canal de Panama.

En 1932, il est revendu et prend le nom de Arethusa II.

En 1933, il devient voilier école au service de l'Angleterre en étant lancé officiellement par SAR le Prince George.

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, il sert dans la Royal Navy sous le nom de HMS Pekin.

Il prend enfin sa retraite en 1975 et vendu à Jack Aron, pour le South Street Seaport Museum de New-York aux États-Unis, où il est encore amarré comme bateau musée.



Autres noms : Arethusa II, HMS Pekin
Gréement : quatre-mâts barque
Débuts : 1911
Longueur hors-tout : 115 m
Longueur de coque : 106 m
Maître-bau : 14,30 m
Tirant d'eau : 5 m
Voilure : 4 100 m2 (32 voiles)
Déplacement : 3 100 tonnes
Chantier : Blohm & Voss - Hambourg
Armateur : South Street Seaport Museum de New-York
Port d’attache : New York - États-Unis

Egger Ph.

Phocéa

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Le Phocéa (du nom de l'antique port grec qui fonda Massalia en 600 avant notre ère, Marseille aujourd'hui) (baptisé à l'origine « Club Méditerranée ») est un bateau de course transatlantique en solitaire, long de 75 mètres, pourvu de 1 000 m2 de voilure sur quatre mâts, construit pour le navigateur Alain Colas en 1976.

Il s'agissait de l'un des bateaux de course les plus grands, les plus rapides et doté de la technique la plus avancée au monde avec 30 nœuds en vitesse de pointe. Il a été rebaptisé et transformé par l'homme d'affaires politicien Bernard Tapie à partir de 1982, et mis sous pavillon français.

Il a été racheté en 1997 par Mouna Ayoub puis transformé chez Lurssen en 1999. Fraser Yachts l'a revendu en 2010. Le prix demandé était de 9,9 millions d'euros.

Il fut le plus grand yacht à voile du monde jusqu'au lancement de l’Athena en 2004.

En 1976, le navigateur Alain Colas (recordman du tour du monde à la voile en solitaire de 1973 en 169 jours sur son Pen Duick IV « Manureva »), fait construire ce navire avant-gardiste par Alain-Colas-Tahiti SA et l'architecte naval Michel Bigouin (créateur de Pen Duick IV et Pen Duick V) à l'Arsenal de Toulon. Il finance le tout par une exceptionnelle capacité à solliciter des sponsors.

Le navire est construit dans l'enceinte de l'arsenal du Mourillon à Toulon.

Bateau unique et révolutionnaire de 72 mètres de long, il est baptisé au départ Club Méditerranée, et comporte 1 000 m2 de voilure, 4 mâts de 30 mètres de haut. Il est doté d'innovations technologiques révolutionnaires pour l'époque : sondeur bathymétrique, loch, radar, décodeur météo, VHF et BLU, système de localisation par satellites SYLOSAT utilisant les 6 satellites de navigation américains TRANSIT (précision 100 à 200 m3). Le bateau est entièrement automatisé par un système hydraulique pour être manœuvré par un seul navigateur, pour permettre d'effectuer la Transat anglaise (transatlantique en solitaire) et le tour du monde en solitaire.

Ce bateau à la pointe de la technologie d'alors est l'un des bateaux de course les plus grands et les plus rapides au monde, capable d'atteindre théoriquement une vitesse de pointe de 30 nœuds (soit 55 km/h).

En 1978, Alain Colas est porté disparu en mer le 16 novembre alors qu'il participe à la Route du Rhum sur son Pen Duick IV « Manureva ». Son épouse Teura Colas hérite alors de sa société et de ses bateaux laissés de nombreuses années à l'abandon à Tahiti.

En 1982, alors au début de sa popularité médiatique et au milieu de son ascension sociale, l'homme d'affaires Bernard Tapie rachète Club Méditerranée et la société Alain-Colas-Tahiti SA de Teura Colas dont il fait une filiale de son groupe. Il rapatrie l'épave du bateau à Marseille depuis Tahiti où il le fait entièrement restaurer et transformer en palace de luxe flottant, mais tout en conservant son esprit sportif. Ainsi, seuls des matériaux légers sont utilisés pour aménager le Phocéa, qui reste très performant en vitesse pure sous voile. Bernard Tapie veut faire du Phocéa le plus beau et le plus performant voilier du monde, un formidable outil de promotion et le symbole éclatant de sa réussite avec quatre ans de rénovation complète pour un coût de 68 millions de francs (10 millions d'euros). Le 23 mai 1987, à titre d'inauguration, il épouse Dominique Mialet-Damianos, d'origine grecque, à son bord en Grèce durant une cérémonie privée avec quelques amis, célébrée par un prêtre orthodoxe grec et effectue sa première croisière en Méditerranée à son bord pour son voyage de noces.

En 1988, lors de sa deuxième tentative, Bernard Tapie bat personnellement le record du monde de la traversée de l'Atlantique en monocoque avec ce bateau en juin4. Il bat ce record en barrant lui-même le bateau, suite à la démission du commandant à l'issue de la première tentative de record. En effet, celui-ci refusait les instructions de Bernard Tapie de foncer vers la tempête, où les vents sont les plus violents, jugeant ce choix beaucoup trop dangereux. Ce record vaudra à Jean-Paul Jaud, qui réalisait les images de la traversée pour TF1, partenaire de la tentative diffusant tous les soirs des images de la traversée, un « coma tétanique », consistant à ne plus bouger de peur pendant plusieurs jours.

Le Phocéa est saisi par les liquidateurs judiciaires de Bernard tapie à la suite de sa mise en faillite personnelle en 1996, et revendu en 1997 pour 6 millions d'euros, prix bradé compte tenu de la valeur réelle du bateau, à Mouna Ayoub.

Ex-épouse du milliardaire Nasser Al-Rashid, homme d'affaires promoteur immobilier saoudien et ami personnel du roi d'Arabie saoudite Fahd Ben Abdel Aziz Al-Saoud, Mouna Ayoub rachète le Phocéa avec l'idée de le transformer en profondeur. Peu sensible à l'esprit sportif qui animait Bernard Tapie, Mouna Ayoub remplace les matériaux légers utilisés pour la décoration par Bernard Tapie par des matériaux plus lourds, dans la tradition du yachting de luxe. Elle réduit par ailleurs la taille des mâts et des voiles, génée par l'angle de gîte très important du bateau sous voile, inhérent à sa prise de vitesse très élevée. Enfin elle rajoute un étage pour disposer de plus de place. Mouna Ayoub dépense ainsi au total 17 millions de dollars en modifications, travaux d'aménagement et de décoration. De l'avis de tous les observateurs du monde du yachting, ces changements ne sont pourtant pas très flatteurs pour le Phocéa : la ligne anciennement élancée est alourdie par le raccourcissement des mâts et l'ajout d'un étage, ainsi que par l'usage de la couleur blanche pour la superstructure qui « ressort » visuellement beaucoup plus. Par ailleurs, le navire s'est alourdi de 60 % et a perdu 35 % de voilure, rendant ses performances sous voiles, autrefois exceptionnelles, beaucoup plus communes.

Mouna Ayoub fait du Phocéa son adresse personnelle et le met en location à partir de 196 000 € la semaine. Les nouveaux propriétaires du Phocéa continuent à le proposer en charter.


Autres noms : Club Méditerranée (1980), La Vie Claire (1983)
Type : Bateau de course puis Yacht de luxe
Lancement :1976
Statut : En service
Longueur : 75,15 m (hors-tout), 66,00 m (flottaison)
Maître-bau : 9,60 m
Tirant d'eau : 6,10 m
Tirant d'air : 39,50 m
Tonnage : 530 tjb, 159 nt
Propulsion : 4 mâts, 1 moteur Diesel 12 cylindres MTU, 2 générateurs auxiliaires Caterpillar, 1 hélice à pas variable
Puissance : 1 056 CV
Vitesse : 13,5 nœuds (vitesse maximum avec moteur), 12 nœuds (vitesse de croisière), 20 nœuds (voiles)
Cabines : 1 Master / 1 VIP / 2 Double / 2 Twin
Passagers : 12
Équipage : 23
Chantier naval : DCAN, Toulon, France
Armateur : Tranquil Ltd
Affréteur : Sète yacht Management
Pavillon : Luxembourg
Coût : 9.9 millions € (2010)

Egger Ph.

Phoenix

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Le Phoenix est un brick-goélette, construit au Danemark en 1929. Il porta aussi les noms de : Anna, Palmeto, Jørgen Peter, Karma, Skibladner, Adella, Gabriel.

Il fut rénové pour l'industrie cinématographique, dans les chantiers de Charlestown Harbour Royaume-Uni.

Il a commencé sa carrière comme schooner d'une mission évangélique danoise. Il est devenu, dans les années 1950, un caboteur en Mer du Nord.

En 1974, il est converti en brigantin puis racheté, en 1988 par The Square Sail Fleet1 qui possède aussi le Earl of Pembroke et le Kaskelot. Cette flotte a été soigneusement reconstituée pour servir lors de tournages de films.

En 1991, le Phoenix est devenu la caraque du XVe siècle Santa Maria pour le tournage du film de Ridley Scott 1492 : Christophe Colomb. Le bateau a été connu sous ce nom de Santa Maria jusqu'en 1996, où il a repris son nom de Phoenix.

Il a participé, en 2005, aux célébrations du 200e anniversaire de la bataille de Trafalgar à Portsmouth.

Il participe généralement aux grands rassemblements de voiliers. Outre ses services pour le cinéma, il offre des croisières avec ses 6 cabines passagers, des formations d’apprentis marins aux amateurs de gréement ancien.



Équipage : 6 marins
Gréement : brick-goélette
Débuts : 1929
Longueur hors-tout : 34,10 m
Longueur de coque : 23,80 m
Maître-bau : 6,60 m
Tirant d'eau : 2,40 m
Voilure : 370 m² (12 voiles)
Déplacement : 58 tonnes
Capacité : 18 passagers
Tonnage : 78 t
Motorisation : Volvo (235cv)
Chantier : Hjorne et Jakobsen - Frederikshavn Danemark
Armateur : Square Sail Fleet Royaume-Uni
Port d’attache : Bristol Royaume-Uni


Egger Ph.

Pogoria

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Le Pogoria est un trois-mâts goélette polonais construit en 1980 au chantier naval de Gdansk, sur les plans de l'architecte naval Zygmunt Choreń. Il porte sur ses mâts d'artimon et grand mât des voiles auriques.

Il est le symbole de la constitution de la flotte maritime polonaise. Sur ses voiles il porte le symbole de l'Iron Shackle Fraternity (quatre manilles imbriquées en forme de croix) , première association polonaise de course à la voile.

Le Pogoria est un trois-mâts métallique à voiles carrées, aux formes peu conventionnelles qui ont servi de modèle à trois autres navires : l’Iskra II, trois-mâts goélette de la Marine polonaise, l’Oceania, voilier de recherche océanographique mis sur cale et appartenant à la ville de Gdynia, et le Kaliakra, trois-mâts goélette noir de la Marine bulgare.

À la requête de l’Académie des sciences polonaise, le Pogoria récupère les membres d’une expédition scientifique installée sur l'île du Roi Georges, au sud des Falkland, dans l’Antarctique durant l'hiver 1980-81.

Il participe à sa première Tall Ships' Races (course des grands voiliers) en 1982. De 1985 à 1991, il sert de navire-école pour le Canada.


Équipage : 9 hommes, 40 cadets
Gréement : Trois-mâts goélette
Débuts : 1980
Longueur hors-tout : 47 m (hors-tout)
Maître-bau : 8 m(maxi)
Tirant d'eau : 3,96 m
Voilure : 1000 m² (15 voiles)
Déplacement : 342 t
Architecte : Zygmunt Choren
Chantier : chantier Lénine Gdansk
Armateur : Gdynia Fundacja Zeglarska
Port d’attache : Gdynia, Pologne

Egger Ph.

Pommern

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Le Pommern, littéralement « Poméranie » (ancien nom : Mneme), est un long-courrier. C'est un quatre-mâts barque construit en 1903 à Glasgow dans les chantiers J. Reid & Co.

Il est un des Flying P-Liner, les fameux voiliers de la compagnie de transport maritime allemande F. Laeisz.
Plus tard il a été utilisé pour transporter le grain de la région du golfe de Spencer en Australie vers l'Angleterre ou l'Irlande jusqu'au début de la Seconde Guerre mondiale.

Le Pommern est maintenant un bateau musée ancré à Mariehamn en Finlande (Åland).


Structure : acier
Tirant d'eau : 7,5 m
Jauge nette : 2 114 tonnes
Cargo : 4 050 tonnes
Longueur du mât principal : 50 m
Surface totale de la voilure : 3 240 m2
Surface des voiles carrées : 2 450 m2
Équipage : 26 marins
Autres noms : Mneme
Gréement : quatre-mâts barque
Débuts : 1903
Longueur hors-tout : 95 m
Maître-bau . 13 m
Déplacement : 4050 tonnes
Chantier : J.Reid &Co - Glasgow Royaume-Uni
Port d’attache : Mariehamn - Finlande

Egger Ph.

Potosi

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Le Potosi était un navire voilier à cinq-mâts barque marchand allemand. Il fut construit en 1895 à Geestemünde par les chantiers Joh.C.Tecklenborg pour la compagnie de transport maritime de Hambourg du célèbre armateur F. Laeisz (connu aussi sous le nom de Flying P-Liner) pour le transport du nitrate entre le Chili et l'Allemagne.

En 1923, il passa sous pavillon chilien en prenant le nom de Flora.

Conformément à la coutume de l'armateur F. Laeisz de nommer ces bateaux par un nom commençant par un P, celui-ci fut baptisé Potosi du nom de la ville bolivienne des mines d'argent. Son premier port d'attache fut Hambourg, puis Brême.

La coque, toujours selon la tradition de l'armateur, était aux couleurs du drapeau national allemand de l'époque : coque noire, fil d'eau blanc et rouge sous l'eau.

Il fut le 3e plus grand voilier construit après le France I (1890) et le Maria Rickmers (1891).

Il fit 27 traversées avant d'être mis en internement à Valparaiso durant la Première Guerre mondiale.

En 1917, il est vendu à l'armateur brêmois F. A. Vinnen, puis, en 1920, à l'Argentine pour le compte des dommages de guerre pour la France. Son nouveau port d'attache devient Buenos Aires. La même année il est transféré à son nouveau armateur Floating Dock Co. à Buenos Aires.

En 1923, il est racheté par l'armement González, Soffia & Co. de Valparaíso au Chili. Il prend le nom de Flora.

En 1925, après avoir pris une cargaison de charbon à Mejillones au Chili, un incendie se déclare au large des côtes de la Patagonie. L'équipage quitte le navire. Après plusieurs jours l'épave est retrouvée par le croiseur argentin Patria qui le coule proche de Comodoro Rivadavia en Argentine.



Autres noms : Flora
Équipage : 40 à 44 marins
Gréement : cinq-mâts barque
Débuts : 1895
Longueur hors-tout : 132,89 m
Longueur de coque : 122,42 m
Maître-bau : 15,15 m
Tirant d'eau : 7,77 m
Voilure : 5 250 m² (39 voiles)
Déplacement : 8 580 tonnes
Architecte : Dr.-Ing h. c. Georg Wilhelm Claussen
Capacité : 6 400 tonnes
Vitesse : 19 nœuds (maxi)
Motorisation : aucun
Chantier : Joh.C.Tecklenborg Geestemünde Bremerhaven
Armateur : F. Laeisz (1895); F. A. Vinnen (1917); Floating Dock Co. (1920); González, Soffia & Co. (1923)
Port d’attache : Valparaíso Chili
Construction : en acier (coque, mâts)
Pont : 2 (recouvert en teck)
Hauteur mâture : 64 m
Indicatif : RKGB (Potosi) , QEPD (Flora)

Egger Ph.

Preussen

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C'est le seul navire cinq-mâts carré de la flotte de commerce au monde, et le grand voilier le plus rapide. C'est l'un des sept navires à cinq mâts construits entre 1890 et 1921. Pour son élégance et ses propriétés particulières navigantes, ce grand voilier était surnommé à son époque « la Reine des Reines de la Mer ».

En 1910, il fut victime d'un abordage dans la Manche par un paquebot à vapeur. En voulant gagner Douvres pour réparer, il s'échoua sur la côte, à l'est de la ville.

Il est considéré comme l'un des navires à voile les plus grands ayant jamais existé, c'est-à-dire le navire à voiles carrées le plus grand sans moteur (voir la liste des plus grands voiliers). Le seul navire à voile sans moteur qui soit plus grand est la goélette à sept mâts Thomas W. Lawson.


Type : Navire marchand à cinq-mâts carré
Quille posée : Novembre 1901
Lancement : 7 mai 1902
Mise en service :31 juillet 1902 à Iquique en Chili
Statut : Échouement en 1910
Longueur : 147 m longueur hors-tout, 122 m long. entre perpendiculaires
Maître-bau : 16,40 m
Tirant d'eau : 8,30 m
Déplacement : 11 150 t
Port en lourd : 8 000 tpl
Tonnage : 5 081 tjb, 4 788 tjn
Propulsion : 5 560 m² (6 806 m²) de voilure (47 voiles; 30 voiles carrées, 17 voiles auriques)
Vitesse : 17 à 19 nœuds
Équipage : 45 - 49 hommes
Chantier naval : Joh. C. Tecklenborg A. G., Geestemünde (Bremerhaven)
Armateur : F. Laeisz, Hambourg
Pavillon : Allemagne
Port d'attache : Hambourg
Indicatif : RMPT

Egger Ph.

R.C. Rickmers

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Le R.C. Rickmers était un cinq-mâts barque allemand, à coque et mâts acier, construit dans les chantiers navals de la Rickmers & Cie1 pour leur propre société de transport maritime. Il était équipé d'un moteur auxiliaire à vapeur pouvant le mener à une vitesse maximale de 9 nœuds.

Le R.C. Rickmers fut lancé le 8 février 1906, pour prendre la suite du Maria Rickmers, lancé en 1891 et perdu en mer, en juillet 1892, lors de son retour de Saïgon.

Suite au naufrage du sept-mâts goélette Thomas W. Lawson en décembre 1907, il resta le plus grand voilier-cargo en navigation jusqu'au lancement du France II en 1911.

À cause du côut de navigation (personnel et prix du charbon) il devient peu rentable. Ne trouvant pas d'acheteur durant la période 1910-1913, le R.C. Rickmers retourne sur son propre chantier naval. Il subit les modifications nécessaires pour devenir un navire-école pour la formation de la nouvelle génération de marins de la compagnie.

Au début de la Première Guerre mondiale, lors d'un transport de charbon, il est confisqué par la marine britannique en 1914, dans le port de Cardiff.

Il est rebaptisé Neath, du nom d'une commune du Pays de Galles située sur le fleuve du même nom.

Le 27 mars 1917, revenant de la République de Maurice avec une cargaison de sucre, le Neath est coulé par le sous-marin allemand U-66 au sud-est du Fastnet Rock, proche des côtes de l'Irlande.


Équipage : 45 marins
Gréement : cinq-mâts barque
Débuts : 1906
Longueur hors-tout : 146 m
Longueur de coque : 133,50 m
Maître-bau : 16,60 m
Tirant d'eau : 8,20 m
Voilure : 6 045 m2 (40 voiles)
Déplacement : 10 500 t
Tonnage : 14 745 t
Vitesse : 16 nœuds sous voile
Chantier : Rhederei und Schiffbau A.-G. - Bremerhaven
Armateur : Rickmers Reismühlen
Port d’attache : Bremerhaven - Allemagne
Coque : noire
Figure de proue : le buste du fondateur de l'entreprise Rickmers, Rickmer Clasen Rickmers
Nombre de ponts : 2 ponts en acier (longueur = 128,80 m )
Capacité de chargement : 7900 tonnes
Hauteur de mât: 67 m

Egger Ph.

Royal Clipper

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Le Royal Clipper est un navire de croisière à voile, opérationnel depuis juillet 2000. Conçu sur le modèle de l'ancien Preussen (1902-1910) sa mise en œuvre a débuté dès 1990 dans le chantiers navals de Gdańsk.

Il est armé par la compagnie monégasque Star Clippers qui affirme qu'il s'agit du plus grand « véritable voilier » jamais construit, avec ses 5 000 tonneaux de jauge brute ; il est en tout cas le plus grand voilier navigant toujours.

En septembre 2012, le Royal Clipper est affrêté par Rivages du Monde au départ de Venise pour des croisières de 8 jours.



Équipage : 100 marins
Gréement : cinq-mâts carré
Débuts : Juillet 2000
Longueur hors-tout : 134 m
Longueur de coque : 119,40 m
Maître-bau : 16,50 m
Tirant d'eau : 5,60 m
Voilure : 5000 m² (42 voiles)
Déplacement : 5050 t
Architecte : Zygmunt Choreń
Capacité : 226 passagers
Motorisation : 2 Caterpillar 16 cylindres (1865 hp)
Chantier : Stocznia Gdansk - Pologne
Armateur : Star Clippers - Monaco
Port d’attache : Nassau - Bahamas
Pavillon : Luxembourg
Cinq mâts (le plus haut à 54 m) à 42 voiles pour plus de 5 000 m2 de voilure
Ponts : 1 800 m2 avec 3 piscines

Egger Ph.

Sagres II

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Le Sagres II est un trois-mâts barque qui est devenu, en 1962, navire-école pour les cadets de l'École Navale portugaise.

Ce bâtiment a été construit en Allemagne, de 1937 à 1938, dans les chantiers Blohm & Voss de Hambourg.
Il s'appelait alors Albert Leo Schlageter et servait de navire école à la Kriegsmarine.

Il appartient à la même série que le Tovarishch (Ukraine), ex-Gorch Fock I (Allemagne), le Mircea (Roumanie) et l'Eagle (États-Unis).

Endommagé par une mine en Mer Baltique, il fut récupéré par les américains en 1945.

Vendu au Brésil, il prit le nom de Guanabara.

Il fut enfin vendu au Portugal en 1961 et porte aujourd'hui le nom de Sagres, du nom d'un promontoire situé à côté du Cap Saint-Vincent (côte sud-ouest du Portugal).



Autres noms : Albert Leo Schlageter, Guanabara
Équipage : 163 marins, 80 cadets
Gréement : Trois-mâts barque
Débuts : 1937
Longueur hors-tout : 89,48 m
Longueur de coque : 81,28 m
Maître-bau : 12,02 m
Tirant d'eau : 5,30 m
Voilure : 1796 m² (23 voiles)
Déplacement : 1869 tonnes
Chantier : Blohm & Voss - Hambourg
Armateur : Marine militaire portugaise
Port d’attache : Lisbonne

Egger Ph.